Eh beh, y'en a de la réponse à fournir, je travaille deux jours et hop je peux engager une secrétaire qui n'a pas mal au dos pour répondre à la souris
@Nikolans: je suis venu au didgeridoo après 15 ans de trompette et d'autres instruments à vents, je savais déjà utiliser le souffle/placer ma respiration/gérer la colonne d'air et pratiquer la respiration circulaire. J'y ai gagné une utilisation différente de la respiration, du fait notamment de respirer par le nez et de me servir d'une façon très différente du volume outil "cage thoracique" qui a pris tout son sens en tant que tel, et en me faisant accéder au travail de muscles du dos, je pense aux spinaux qui sont rarement mobilisés sur un instrument conventionnel. De plus décharger en un souffle "instantané" tous ses poumons dans une embouchure de cuivre, une hanche de hautbois ou un bec de flûte, me semble peu probable alors que c'est réalisable très facilement sur un didgeridoo.
@Clement74: pour ainsi dire les douleurs ne disparaissent pas quand je joue, le corps étant occupé à autre chose et l'esprit concentré ailleurs fait que l'on arrive à oublier les pires crises, à condition d'être en état de souffler ce jour là (j'ai trouvé une recette qui permet de ne pas se trouver en situation "extrême"). De plus les muscles qui chauffent dès les 20 premières minutes de jeu continuent à se réchauffer tout au long du jeu, ils deviennent moins crispés quand on atteint l'heure, et retrouvent une mobilité correcte au-delà, à condition toutefois de respecter la logique de la graduation des efforts, celle de l'écoute de son corps, un jeu adapté à sa pathologie, et parfois aussi un instrument qui convient

(je vais y venir après pour da king wiki utna).
Pour ce qui est d'écouter du didgeridoo, là ma réponse est claire: je n'aime pas écouter des joueurs de didge en CD, à part en passant du trad ou un peu de contemporain "musical", la plupart du temps je m'ennuie grave, j'en veux pour preuve la clé 16GB de Choukroute dont je peux tout juste écouter le live de Sound of Atlas avec lequel contrairement à beaucoup de groupes je ne vois pas les morceaux se répéter

, cependant me taper un album entier de didge

... Je joue et ce que j'aime c'est être au choeur du son
![Dan.San :]](./images/smilies/8.gif)
Autrement dit je ne ressens aucun effet sur la douleur, à part celui de couper le son mais vu que je n'en mets pas
@Grégoire: L5-S1 et L4-L5, C5-C6 et C6-C7 pour les connaisseurs, autrement dit sciatique, lombalgie, cervicalgie, migraines ophtalmiques parfois, bras mou, perte de sensation dans les doigts, voilà pour les 12 des 24 vertèbres "mobiles" sondées à l'IRM. Concernant les dorsolombalgies le toubib de l'IRM m'a dit "mêmes causes mêmes conséquences", donc à part pour le Guiness je ne vois plus l'intérêt de compter

.
J'avais trouvé avant le didge une amélioration grâce à des exercices respiratoires, bien que ma mobilité à l'époque était très restreinte. Le travail des muscles apporté par le didge m'a soulagé de la façon suivante. Avant je faisais une à deux crises de lombalgie par semaine, 60 par an minimum, sachant que ça vous tient 2 à 3 jours on fait vite le calcul. J'allais quand même bosser en bon alpiniste et free-rider qui ne veut pas reculer devant l'obstacle

... Quel con?
L'année où j'ai commencé le didge, seulement 3 crises de lombalgies, je n'en dirai pas plus

.
Puis j'ai commencé à ressentir le besoin de m'étirer après des sessions longues d'une heure ou deux. Il faut dire qu'à ce moment là, après un an de tube acoustique, j'ai commencé à explorer des sons à base de survibrations sur lesquelles on fait varier l'intensité du souffle et la position des lèvres, donc la fréquence du hoot. C'était le début du poot et le domptage du #395 de Chad

Vu qu'avant de me retrouver avec une jambe bloquée et un noeud en bas du dos je "tapais" 20 à 30 heures de ollies en skateboard par semaine, un chiropracteur qui avait l'habitude de me suivre pour me "remettre" des pires gadins (la plupart des hernies proviennent de là, de rencontres avec des arbres ou des rochers, et de chutes en solo intégral en montagne heureusement amorties par la neige ou des miracles, à croire que l'autre là-haut voulait vraiment que je souffle dans un yidaki un jour) m'a dit que je commençais à gagner en mobilité au fur et à mesure où je mettais en place un programme "personnalisé" d'étirements.
J'ai commencé à glaner à droite et à gauche des informations et des mouvements, merci Benoît du forum au passage je pratique toujours tes étirements après chaque session Poot pendant 30 minutes, et au fil des mois j'ai diminué la fréquence et l'intensité des crises de lombalgies et de sciatiques. (ça fait maintenant tout juste 4 ans que je joue du didge)
Au début on m'avait plutôt déconseillé le yoga, et au fil du temps ce que j'ai mis en place s'en rapproche si j'en juge par ce que m'a montré Lagavulin16 quand il est venu chez moi. Au jour d'aujourd'hui j'ai regagné suffisamment de mobilité articulaire en flexion et rotation pour m'y intéresser de bien plus près.
Pour résumer le médecin du sport qui me suivait à l'époque m'avait dit que si je n'avais pas peur de souffrir j'avais une chance de récupérer sans bistouri, mais qu'il ne fallait pas être pressé et accepter de brouter les pissenlits régulièrement par la racine

. Il m'a gavé de cachets pendant des mois pour que la sciatique diminue et que je marche, j'en ai eu plein le cul, et des hémorroides et tout ce qui s'en suit alors je suis parti à 4 pattes tenter de me promener en montagne. La pente aidant en 2 semaines je mettais mon genou derrière l'oreille alors que les signes de Lasègue laissaient pencher pour du repos voire opération si pas d'amélioration.
Disons juste que j'ai fait le chemin en "sens inverse", je vais venir au yoga maintenant que je peux mettre mes chaussettes sans danger, et quel bonheur de pouvoir honorer la gente féminine après tant d'années sans
@Septante:
Bah la souffrance au quotidien, on finit par en rire, jaune au début, me souviens le jour où je me coince la crotte au cul sur les toilettes en plein hiver et que le poêle va manquer de bois en pleine nuit, faut trouver la force de se bouger, surtout quand on sait déjà comment on va gueuler en voulant se relever avant de tomber par terre comme une merde, rires, et ramper jusqu'à la cuisine mettre le l'eau à chauffer pour le riz car si vous prenez un anti-inflammatoire quand vous êtes à jeûn et que ça fait des années que vous carburez à cette daube vous allez avoir le corps en feu...
J'ai bossé 10 ans pour acheter une grange et du terrain pommé en montagne, et quand j'ai enfin la thune, je ne peux plus m'en servir. Le pire c'est que je ne peux plus jouer de trompette (crises de sciatiques énormes) ni de batterie (jambe de bois non pliable et je ne peux plus m'asseoir ni me coucher, seulement marcher plié en deux pendant 6 mois et en pleurant les deux premières heures chaque jour, j'ai fait souvent le tour de Bordeaux quelque soit l'heure

). Plus de sport, plus de son, votre femme vous quitte pour un mec qui assure, plus de taf, vous potes qui vous oublient parce que vous sortez plus, la life rêvée quoi! Me souviens avoir dit que si j'arrivais à me traîner en haut de la Pique Longue du Vignemale j'irais jouer à l'oiseau

, sauf qu'une fois en haut vos vieux démons de performance vous reprennent et vous dites OK demain je monte plus vite sans m'arrêter autant. J'ai mis 6 mois pour atomiser la première hernie, en la ré-emboitant ça a fait un "clac" énorme, le trajet sciatique S1 a disparu en un battement de cils et un gros lombago de 6 mois, long ça quand on dort une à trois heures par nuit en gueulant comme un porc quand on veut tourner de position dans le lit et qu'on doit se relever, enfin façon de dire qu'on sort du lit

.
Je portais une ceinture lombaire pour dormir un peu plus longtemps

, c'est exactement le pire des trucs à faire: votre musculature fond car vous en avez marre d'avoir mal et vous avez peur. Me suis rappelé pour la jambe, me suis dit après tout je ne risque rien de foutre 600 boules dans un M*lk** M*n*ng*rr, j'avais lu sur un site que le yidaki remusclait la ceinture lombaire, le reste j'en ai parlé plus haut.
Quand tu parles de baromètre, je dirais presque un sixième sens, quand un truc m'obsède au point de me faire mal et de déclencher une crise, c'est que je suis dans une situation de merde : MOVE YA!
Bon en dehors du stress, de la météo fluctuante, d'un mauvais lit, des trajets en bagnole, on arrive à vivre "correctement" quand on se connait

, par contre quand un keum me fait voir rouge je lui dis cash et s'il comprend pas c'est son problème
Au final le Poot est apparu grâce à la douleur: à chaque crise qui me clouait au lit pendant deux ou trois jours, j'avais l'impression d'être "perché" quand je me relevais, et à chaque fois que je soufflais à nouveau il y avait une telle énergie qui se libérait dans le didge que je me disais que ce n'était pas moi qui jouait et crise après crise le didge m'emmenait là où il voulait me faire aller, comme c'était libérateur de tout balancer dans le cosmos ça m'a toujours fait marrer les comiques qui parlent du Poot comme un style éventuel de musique nouvelle
@Utnapis":
[Hors-sujet ON]"Une droso quoi pré pue quoi?"
Tain toi te pointe jamais devant mes élèves dans tes trips méga-intellos-du-grand-savoir-de-la-mort-qui-tue, tu vas t'en manger une improbable et incroyable direct man, genre "tu m'as traité ma mère là?"
[Hors-sujet OFF]
Pour la question du "soft tongue" je vais te donner mon ressenti:
En effet, si un didge à backpressure élevée m'a permis au début d'aborder la pratique du didgeridoo de façon sereine avec du confort, je me suis très vite penché sur les effets que peuvent avoir les différents types de colonnes d'air sur le corps. Il est vrai qu'une forte backpressure offre beaucoup plus de résistance et qu'à partir de là le joueur doit forcer sa respiration. Pour ce genre de didges j'ai du mettre au point un programme d'étirements particuliers après une session de jeu, parfois seulement 5 minutes suffisent à me déclencher une crise. Attention, je précise dans le cas où je ne me suis pas échauffé avec une bonne grosse nappe de 20 minutes avant

(je pense au didge d'Hervé la veille d'RVO, un si grave mon cher Utna, qui offre trop de résistance à la colonne d'air)
Un facteur intéressant à considérer est aussi la longueur du didgeridoo, car s'il est vrai qu'un didge trad aigu avec forte backpressure oblige à forcer sa respiration, il en est de même avec un didge long et grave dont la colonne est trop serrée.
Par contre un didge long (2.10m à 2.30m) avec backpressure faible à moyenne me permettra de soulager le haut du dos en profondeur, aussi pour un travail en surface au niveau musculaire et avec étirements la même longueur de didge mais avec avec une backpressure plus forte.
Pour une lombalgie chronique un didge "court" (1.30 à 1.60m) est efficace pour la zone lombaire mais peut entraîner des crispations dorsales en fonction de la backpressure, plus elle est forte plus elle agit en surface à cause de la respiration forcée, plus elle est faible plus vos muscles travaillent en profondeur par contre cela peut nécessiter des séances d'acclimatation/récupération: je pense surtout aux didges de gros boeufs que shape Chad Butler (genre #395 ou #495).
Enfin je veux éviter de généraliser ou de tirer des conséquences actives, car un didge en fonction du type de jeu va avoir une action sur une partie du corps, et je ne suis pas collaborateur wikipédiatrucmonsternet

(je parlais d'expérience personnelle et chaque individu est tunique, surtout la première fois derrière son la-texte

)
@ Ahaw: T'as raison, on va demander à Philippe d'allumer un encens dans sa yourte afin que les aveugles puissent trouver le mec qui ronfle et qui empêche les sourds de pioncer en paix les yeux grand ouverts
@Philippe:Pour les ronflements je ne dois pas jouer le bon didge, du moins après apéro

Cependant il est prouvé (?) que la pratique du didge aide beaucoup pour les apnées du sommeil
@ Oboreal: Dis-moi: ça sent le vécu ton histoire

?
@Septante:
J'ai le poot qui me démange, je crois que je vais aller consulter
Dois-je rencontrer un psychothérapoot ou bien un kinésithérapoot

?
Bon, ça fait deux heures que je suis dessus, y'a rien de mégalo ou de schizo là-dedans, simplement avant de disparaître dans ma grotte pour l'hiver et plus si affinités, je laisse une bouteille dans l'océan, elle est vide, il faut néanmoins considérer qu'une alimentation saine, un sommeil réparateur, la consommation d'alcool ou de tabac sont autant de facteurs aggravants de ce genre de pathologies de part leur action inflammatoire
EDITION: l'Harpagohpytum Procumbens est une racine africaine originaire du désert du Kalahari qui s'avère plus qu'efficace en tant qu'anti-inflammatoire naturel, il est nécessaire au corps de laisser une semaine à 10 jours pour qu'il s'habitue mais ensuite l'action est meilleure (efficacité, rapidité d'action et prévention des crises) que les médicaments de la pharmacopée du balanda. Concernant les décontractants musculaires, le plus efficace testé par mes soins à ce jour reste le magnésium d'origine marine bien mieux assimilé par le corps que son pote minéral.
Voilà pour mes deux kopecks
