Conseil technique pour les COMPOS et le jeu

[Le Bourdon]

Il est difficile de décoller de ses rythmes fétiches, nous avons tous des rythms réflexes qui reviennent et dans lesquels on s'enferme facilement. Jouer perd de son intérêt car cela devient répétitif.

Je ne sais pas si le sujet a déjà été abordé, j'ai cherché dans le forum :rech: mais je n'ai rien trouvé.

Ma pratique personnelle a évolué grâce à un truc tout simple : chanter les rythmes. Ce que je dis n'est pas innovant, les joueurs de pecu le font déjà! Mais c'est loin d'être anodin!

La technique doit être un outil, et l'outil est utilisable lorsque l'on a débloqué son frein qui est la réflexion. Le jeu devient fluide à partir du moment où on ne cherche plus quelle technique utiliser mais quel sont viendrait naturellement.

Cela vient naturellement à partir du moment où l'on sait chanter ses rythmes hors du Didgeridoo sans se poser de questions. Fredonnez vos rythmes, cherchez à placer tout et n'importe quoi de manière spontanée. Petit à petit vous développerez votre créativité et votre sens du son et du jeu.

Les joueurs de tablas le font depuis longtemps avec leur raggas. Ils chantent le rythme comme ils le jouent.

C'est vrai que c'est peut être un peu présomptueux de ma part de poster un sujet où je donne des conseils comme ceux-ci. Mais j'ai remarqué que tous les joueurs à qui j'essaie d'apprendre le Didgeridoo sont freinés. Dès lors qu'ils se mettent à chanter leurs rythmes (attention ça ne vient aps du jour au lendemain!), les progrès sont notables.

Je pense qu'au delà de l'aspect purement technique, il convient de développer sa créativité à chaque instant.

Voilà :8:

[francedidgeridoo]

C'est vrai que c'est déroutant de se voir faire des rythmes sans didge, mais ça aide à retenir facilement des rythmes :8:

[zalem]

C'est une bonne chose de parler de cela le bourdon :8:
Tu donne de bon conseils.

Un truc qui aide bien dans le meme style, c'est de faire les rythmes avec la bouche ( genre beat box) en marquant les impulsions avec la langue, les levre, les jous etc...
Ca sert bien pour coordoner les differents muscles de la bouche, et pouvoir ensuite les refaire dans le didg.

[Didjeriroots]

yep!

comme je te l'ai dit, j'ai lu ton post juste après avoir enregistré une de mes ompos/impros sur un de mes 2/3 rythmes de bases (rythmes très bianires)

Et cela m'a permi de réaliser que si je ne change po de rythme, c'est quà l'intérieur de ceux ci, ben je me sens complètement libre... puisque pleins de variantes surgissent etc...
Mais je suis tenté de chercher de nouveaux rythmes car j'ai l'impression de tourner en rond...

et c'est la que j'ai pensé a cet extrait de paroles aborigènes (aux édition albin michel)

Nous avons toujours la Loi aborigène,
nous l’appelons
Bugarrigarra.
Nous lui chantons des chants
mais pas comme vous, à la guitare.
Vous, vous inventez des chansons
et vous les chantez n’importe où.
La Loi aborigène c’est,
à chaque pays ses chants.

Le business de la guitare
nous est très étrange.
Toujours inventer une nouvelle chanson.
Puis l’oublier.
Puis une deuxième.
Et l’oublier à son tour.
Tout le temps, une nouvelle.

La Loi aborigène,
elle, ne change pas.

(Paddy Roe, Peuple Nyekini, Pays Noonkanba)

Tout sa pour dire que lorsque l'on pousse loin voire très loin dans la création musicale et artistique, il est important de prendre conscience des conditionnements que notre culture a créé en nous... Je pense que cela peut bocou aider a se débloqué...
En effet, si on prend conscience que cette envie de toujours innovée est propre à notre société basé sur le concept de progrès (demander a kelkun de réprésenter le temps, il fera souvent une flèche qui monte... symbolisant le prgèrs) alors on peut regarder cela avec + de légéreté et donc avancer vers ce progrès avec moins d'arrière pensée, ou alors s'ouvrir a d'autres visions du monde ou le progrès n'apparait pas comme essentiel... ainsi on peut préféré la simplicité de cycles courts, le temps vu comme des cycles imbrikés les uns dans les autres (a la rigueur, on introduit une notion de spirale pour satisfaire notre ego mtérialiste)

J'ai un peu peur de m'être pas mal égaré donc je vais me calmer un chti peu

d'autant plus que je viens de réaliser que le titre du sujet, cest conseil technique, au lieu de sa, je pars m'égarer dans une aproche plutot métaphyzik de la question... genre, cest po assez compliké cossa...

[Titou]

rien a ajouter, sinon que ca revient aux "dup drhill " de cyril qui est la manière aborigène de faire. un mot pour un son, une phrase pour un rythme.
Atkins enseigne aussi comme ca :
"i didn't look didn't look didn't looka oua oua"
"dougadougagouPOOPdougadougadougaPOOOOOP"(avec inspire sur le pooooop).
c'est la manière la plus simple de faire sans écriture

[pencilnere]

Salut
Entierement d'accord avec tout ce qui a été dit. notre societe et tout.

mais je trouve que changer de rythmes c'est quand meme bien. et les chansons c'est aussi le meilleur moyen que j'ai trouvé.
le truck c'est que c'est super dur d'inventer de nouvelles chansons .....

vous auriez pas des chansons a partager ?

++

[Gecko]

Interessant ce poste !

Car c'est vrai que tout le monde arrive a un moment où ca bloque !

C'est vrai que c'est déroutant de se voir faire des rythmes sans didge...

Bah moi en fait quand j'ai pas de didge (et que je suis seul...dans ma voiture par exemple ) je créais les rythme en chant de gorge (en plus on peut faire du "sly-didge" en changeant la note de la fondamentale )

[cyril]

rien a ajouter, sinon que ca revient aux "dup drhill " de cyril qui est la manière aborigène de faire. un mot pour un son, une phrase pour un rythme.
Atkins enseigne aussi comme ca :
"i didn't look didn't look didn't looka oua oua"
"dougadougagouPOOPdougadougadougaPOOOOOP"(avec inspire sur le pooooop).
c'est la manière la plus simple de faire sans écriture

Chanter le rythme c'est la maniére d'apprendre le didgeridoo , on peut voir dans les Djalus teach Djalu ou Larry ( son fils) chante le rythme avant et ensuite l'autre le joue au Yidaki.
Dans "Anrhem land Popular classic" il y a un morceau ou le songman chante uniquement le phrasé du joueur. Et la on arrive vraiment a comprendre ce qu'il chante dans le didgeridoo.

Lors d'un workshop avec la famille Gurruwiwi en Allemagne, Sam'C nous racontait que Djalu leur apprennait un rythme traditionnel avant meme de leur apprendre a respirer.
Et pour revenir aux sujets de Bourdon quand on arrive plus a progresser et a tourner en rond ecouter un autre style de jeu, essayer de jouer des rythmes completement differents de votre style, ou si vous avez plusieurs batons jouer sur les didgs qui prennent la poussiere et les toiles d'araignées.
Pour ma part je me plait dans l'apprentissage du jeu traditionnel . C'est tellement riche et complexe . Un coup le yidaki me gave car j'arrive pas avoir la vitesse, le son ou simplement le rythme que je veux et bien je passe sur le style de l'ouest et inversement. Et c'est pas une histoire de yidaki ou mago, on peut fabriquer des sandidg du style different un sandidg typé yidaki ou typé mago sans pour autant claquer des sous dans des batons de fou. Voila ma petite expérience .

[darmoor]

pour reprendre le discours philosophique de Didjeriroots, je citerais mon prof de musique qui nous a dit "on ecoute la musique avec sa culture"
notre façon de jouer découle de notre façon d'écouter. Donc je pense qu'élargir sa propre culture est aussi un moteur dévolution.